Frank Levy, le fondateur d’INVEST DIRECT, nous livre son analyse sur les différentes approches de l’investissement dans les sociétés non cotées.
Q : Bonjour Frank, pourriez-vous nous expliquer la différence entre Private Equity direct et indirect ?
Tout d’abord, le Private Equity est une sous-catégorie de la classe d’actifs »Private Markets » qui comprend l’immobilier, l’infrastructure, la dette privée et le capital investissement. Il existe deux manières d’y accéder : soit en investissant directement dans une société, c’est-à-dire en choisissant l’entreprise dans laquelle nous souhaitons investir, soit indirectement via un fonds ou même un fonds de fonds. Dans ce dernier cas, on investit dans un portefeuille d’entreprises pas toujours cohérent.
Prenons un exemple : imaginons que vous soyez membre du Comité de Direction d’un groupe international de cosmétiques, et que vous ayez gagné au cours de votre carrière 5 millions d’euros. Dans l’allocation globale de votre fortune, et selon l’approche classique, vous allouerez environ 10% au Private Equity, soit environ 500’000 euros. Imaginons que cette somme soit investie dans un fonds qui choisit de miser sur une société de cosmétiques dont vous pensez les chances de réussite faibles. Vous devrez quand même participer à l’opération alors même que vous la pensez vouée à l’échec.
Avec le direct, c’est tout le contraire. Vous avez le choix : investir ou ne pas investir. En effet, si on présente un investissement mais que le projet ou le business model ne vous convainquent pas, vous pouvez choisir de passer votre tour.
Q : Quelles sont les difficultés d’accès inhérentes au Private Equity ?
Les fonds les plus emblématiques (Blackrock, KKR…) sont devenus quasi inaccessibles car ils exigent souvent des investissements minimaux de 5 millions d’euros. Cela complique la diversification pour les fortunes comprises entre 3 et 100 millions d’euros. Il est vrai que les banques, et de nouveaux acteurs indépendants tentent depuis peu de démocratiser l’accès à ces grands gérants, en regroupant plusieurs centaines d’investisseurs au sein d’un même véhicule. Mais à quel prix ? Ils rajoutent généralement des frais à une structure de coûts déjà très conséquente (frais d’entrée, management fees, carried interest).
Pour investir en direct, la problématique d’accès est différente. Il existe des opportunités en pré-IPO à travers les banques, mais avec des tickets d’entrée d’1 million d’euros. Certaines plateformes regroupent ces mêmes opportunités dans des produits structurés semblables à des fonds. C’est finalement du Direct en trompe-l’œil puisque toute structure juridique qui permet d’investir dans une société impliquera automatiquement une rémunération…
D’autres plateformes se sont positionnées plus en amont du cycle en proposant d’investir en preseed ou seed avec des tickets initiaux démarrant à 5’000 euros. On peut alors davantage parler de ‘spray and pray’ et le risque d’échec est ici important.
Jusqu’à maintenant, les seuls investisseurs capables de se créer leur propre deal flow étaient les entrepreneurs connus du grand public et sollicités naturellement et régulièrement par les sociétés qui souhaitent lever des fonds.
Q : Que reste-t-il pour tous les autres ?
Nous pensons que ces couches de frais doivent disparaître. Grâce à notre formule d’abonnement annuel, nous offrons à nos clients l’opportunité d’accéder à des dossiers d’investissement ayant franchi avec succès nos 4 étapes de sélection : analyse par notre équipe, valorisation indépendante, Comité d’Experts et Conseil des Sages.
Notre offre s’adresse également aux banques privées et gérants de fortune, qui ont accès gratuitement à des résumés confidentiels de chaque dossier, qu’ils peuvent ensuite soumettre à leurs clients.
INVEST DIRECT complète donc l’offre disponible sur le marché, en offrant aux professionnels qui gèrent activement un portefeuille de fonds de Private Equity : ils peuvent ainsi dynamiser leur allocation en investissant en direct dans les sociétés de leur choix.
Q : Comment sourcez-vous les opportunités que vous proposez ?
En premier lieu, notre sourcing provient des réseaux de notre management, qui cumule plus de 90 ans d’expérience dans le Private Equity. Nous avons acquis non seulement de l’expérience mais également des automatismes. Nous regardons actuellement plusieurs dizaines de dossiers pour en sélectionner 1 à 2 par mois sur notre plateforme.
INVEST DIRECT s’appuie ensuite sur son écosystème avec ses Experts et ses Sages qui amènent également des opportunités de par leurs activités professionnelles ou leurs réseaux respectifs.
Enfin, en établissant des partenariats avec des banques d’affaires, des cabinets d’avocats, des intermédiaires qui nous font confiance, nous partageons leurs opportunités avec nos abonnés. Par ailleurs, les fonds de Private Equity, qui peuvent héberger leur portefeuille de participations chez INVEST DIRECT, nous sollicitent naturellement lors d’une opération planifiée dans une de ces sociétés.
Il va sans dire que nous sélectionnons les meilleures sociétés dans les portefeuilles de ces derniers avant de les proposer sur notre plateforme.
INVEST DIRECT présente l’avantage unique de réunir << sous un même toit >> tous les acteurs et toute la communauté du Private Equity.
Q : Comment filtrez-vous les opportunités d’investissement ?
Nous avons mis en place un processus de sélection en 4 étapes. Tout dossier est soumis à une étude préliminaire par notre équipe. En cas d’intérêt pour la société elle se soumet à une valorisation indépendante. De ce fait, nous assurons un parfait alignement des intérêts entre la société et nos abonnés. En troisième lieu, notre Comité d’Experts, composé de spécialistes sectoriels, mène une étude approfondie sur l’entreprise. Enfin, la dernière étape consiste en une validation définitive par le Conseil des Sages, un groupe d’entrepreneurs chevronnés.
Après toutes ces étapes et seulement si elles ont été passées avec succès, les entreprises sont présentées aux abonnés d’INVEST DIRECT via la plateforme.
Q : Pouvez-vous nous citer un exemple?
Nous avons depuis quelques années des relations étroites avec un groupe actif dans la santé en France, dans un marché très réglementé et monopolistique. Il propose de la dette privée avec des rendements annuels pouvant aller jusqu’à 12% en Euros avec des garanties très solides. Nous bénéficions, en exclusivité sur notre plateforme, de plusieurs opérations de ce type, tout au long de l’année. Ces opérations sont naturellement réservées à nos abonnés.
Nous avons dans notre pipeline d’analyse des entreprises actives dans différents secteurs : la medtech, le fast food, les prothèses articulaires pour les humains et les animaux.